Quand je suis arrivée à Barcelone fin 2017, je ne parlais quasiment pas espagnol.
En fait, j’avais bien pris l’espagnol en troisième langue au lycée… mais cela remontait à plusieurs décennies.
Autant dire qu’en arrivant, je n’avais que de vagues souvenirs et aucune pratique, et surtout une approche très scolaire et littéraire de l’espagnol.

Une immersion instantanée dans le quotidien

Dès que l’on pose ses valises en Espagne, les obligations et besoins concrets s’imposent : gérer le déménagement, faire les courses, appeler les fournisseurs, s’orienter… Pas le temps de cogiter sur Cervantes. Il faut agir et interagir.

Et quand on arrive avec trois pauvres expressions de base et une confiance fragile, c’est un vrai saut dans le vide.
L’immersion est totale et immédiate. Sans préparation, c’est un peu déstabilisant.
Cela dit, j’adore cette phase où l’on se laisse charmer par les sonorités d’une langue que l’on ne maîtrise pas encore, mais il faut très vite devenir opérationnel.

Mes débuts en espagnol à Barcelone

Quelques jours après notre arrivée, je vais au supermarché acheter du beurre.
Ne le trouvant pas, je demande à un employé : « ¿Dónde está el burro ? »
Il me regarde, un peu surpris. J’essaie d’expliquer : « leche… crema… »
Là, il comprend ce que je cherche et dit : « mantequilla ».
J’avais demandé où était l’âne. Heureusement que je n’ai pas dit “vaca”, il aurait cru à un canular.

Autre moment gênant : au magasin de fruits et légumes, la vendeuse m’appelait souvent “cariño”.
Avec mes cheveux courts, je croyais qu’elle me prenait pour un homme. Je lui ai dit que j’étais une femme, pas un homme — pensant qu’elle aurait dû dire “cariña”.
Elle m’a expliqué que “cariño” est invariable, utilisé pour tout le monde. Ensuite, elle m’a appelée “guapa”. J’ai tout de suite adoré ces petits mots gentils, le sourire et le tutoiement de la part des commerçants !

En tout cas, ces petits malentendus et confusions linguistiques sont inévitables quand on arrive dans un nouveau pays sans en maîtriser la langue. Mais ils sont souvent amusants et font partie de l’apprentissage.
Très vite après notre installation, j’ai commencé à prendre des cours d’espagnol. Et cela m’a énormément aidée. Non seulement pour gérer le quotidien, mais aussi pour :

  • effectuer diverses démarches, notamment administratives,
  • poser des questions et interpréter les réponses,
  • échanger avec mon entourage

Aujourd’hui, après plusieurs années en Espagne…

Je me sens suffisamment à l’aise pour :

  • dialoguer avec des Espagnols,
  • aller au théâtre ou assister à des conférences,
  • regarder des séries et des films en VO,
  • mener des entretiens de recrutement (je demande juste aux candidats de parler un peu moins vite!)

Mais surtout, j’entretiens mon espagnol. Je lis la presse, j’écoute la radio, et je suis fidèle à certains podcasts — dont celui de Silvia Cabello, que je recommande vivement.

Conseil de recruteuse pour faciliter votre recherche d’emploi en Espagne

En tant que consultante en recrutement, je vois souvent des francophones s’installer en Espagne et chercher du travail en pensant que la maîtrise du français suffira.

C’est parfois le cas, dans des contextes de recrutement particuliers : pour des postes spécifiquement orientés vers le marché francophone ou dans des entreprises internationales.

Le plus souvent, sur le marché du travail espagnol, on demande au minimum l’espagnol et l’anglais. Le français seul suffit rarement pour trouver du travail.
Mieux vaut anticiper, surtout s’il s’agit de votre projet de vie.

Apprendre l’espagnol vous aidera dans votre recherche d’emploi pour :

  • comprendre les offres d’emploi,
  • adapter votre CV au marché espagnol et postuler,
  • obtenir des rendez-vous et réussir les entretiens,
  • vous intégrer dans votre nouvel environnement professionnel.

Le niveau d’espagnol requis dépendra du poste à pourvoir. Mais dans tous les cas, commencer à apprendre avant de venir est un véritable atout.

Bien choisir ses cours

Si comme moi vous arrivez sans parler espagnol, je vous recommande de démarrer les cours dès votre arrivée.
Il y a énormément de Français en Espagne, notamment dans les grandes villes, il est très facile de rester entre francophones et, de ce fait, de ne pas avoir la motivation ni l’occasion de parler espagnol.

Je vous conseille de choisir un cours vivant, ancré dans le réel, qui vous donnera envie d’apprendre et dont vous ressentirez rapidement l’utilité dans la vraie vie.

Joindre l’utile à l’agréable : les cours et le podcast de Silvia

Silvia enseigne l’espagnol aux expatriés via son site Profeole et son podcast, que j’écoute régulièrement.

Ce qui est motivant et intéressant, c’est qu’elle aborde dans les épisodes des sujets concrets : expériences de vie et expressions courantes, différences culturelles, malentendus fréquents… Le tout avec beaucoup d’humour et d’énergie.

En résumé

S’installer en Espagne sans parler espagnol, c’est possible, mais c’est difficile.
Apprendre la langue rapidement, avec un vrai prof, pédagogue, passionné et bienveillant, permet de mieux vivre le quotidien, de comprendre la culture, et de s’intégrer plus facilement.
C’est essentiel, notamment quand on est conjoint suiveur et que la gestion du quotidien repose en grande partie sur nous.

Alors, que vous soyez déjà installé·e en Espagne ou en plein projet de départ, ne négligez pas l’apprentissage de l’espagnol. C’est la clé d’une intégration réussie.

Je vous recommande le kit gratuit “Español sin frustración” de Silvia Cabello, pour démarrer avec les bases utiles et éviter les blocages :

Téléchargezle ici 👉 Kit Español sin frustración

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